: Lettre de 4 000 ouvrières
Contenu
- Titre
- : Lettre de 4 000 ouvrières
- Description
- « Tout d’abord nous nous excusons d’avoir osé écrire, mais ne pouvant pas trouver d’autres moyens pour faire comprendre toute l’angoisse que nous éprouvons, nous osons adresser notre cri désespéré à un cœur puissant et compatissant. Donc, nous sommes environ 4 000 ouvrières en perles, sous la Société de Murano, qui se languit (sic) de faim et de misère, alors que notre travail compensait le chômage du mari, en nourrissant nos enfants, maintenant non seulement la langueur et la tristesse de nos hommes s’ajoute (à) notre désespoir de nous voir impuissantes et abattues à l’excès. Pendant que le cœur pleure, en entendant les enfants crier par la faim !!! Ces accents sont si douloureux qu’ils nous tuent seulement à les entendre, imaginez-vous le chagrin en entendant répéter le mot « faim ». Pour pouvoir mesurer la distance entre le rassasié et l’affamé, il faudrait éprouver ou avoir éprouvé un tel adjectif… À nous, les pauvres, si le travail manque, tout manque, celui-là est notre soutien, et alors ? »
- Couverture
- Venise
- Date
- 1928
- Source
- Archives Municipales, Venise, 1926-30, III, 6 (1-13), 24 mai 1928
- Pages du site
- 3- L’entre-deux-guerres et le fascisme
- Médias
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