-
Antependium de la chapelle de l’hôpital, Coutances. Musée Quesnel Morinière. Collections en ligne des musées de Normandie. collections.musees-normandie.fr. licence CC0
-
Les statuts des « patenostriers et boutonniers d’esmail »
-
Violation de domicile et attentat à la liberté du travail dénonciation de 14 enfileuses de perles qui, le 22 août, vers 10h, ont fait irruption dans la maison de la mistra Canciani Angela fu Giuseppe, âgée de 53 ans, habitant à S. Pietro di Castello, pendant qu’elle travaillait avec sa sœur Anna, âgée de 45 ans, exigeant qu’elle quitte le travail et lui ont arraché des mains l’ouvrage commencé, et ont emporté les aiguilles. La femme à la tête du groupe a été identifiée en Zanella Santina appelée Cecilia Margherita, fille de Gaetano et de Zennaro Teresa, née à Chioggia le 23 novembre 1873, mariée à Costantini Augusto, fugitive.
-
« Au milieu des enfileuses de perles. Le meeting du Ridotto ». Il Giornaletto, hebdomadaire socialiste de Venise, 29 juin 1904. Les ouvrières, réunies au théâtre du Ridotto, assistent au discours du représentant de la Chambre du Travail, qui, toutefois, n’arrive pas à se faire entendre, « car, bien qu'il soit équipé d'une puissante sonnette, il ne parvient pas à dompter le bavardage assourdissant de nos enfileuses ». L’orateur déplore le brouhaha excessif auquel elles se sont laissées aller lors du dernier meeting, car cela porte préjudice à leur cause : « à Venise on reconnaît vos tristes conditions, mais vous perdriez l’appui des citoyens si, au lieu de privilégier le sérieux de l’agitation vous vous laissiez aller à des clameurs et des cris désordonnés ». Dans cet article aussi, le portrait d’une gréviste, cette fois-ci une jeune femme
-
« Angela Ciribiri. La doyenne des enfileuses de perles » À l’occasion de la grève de 1904, l’hebdomadaire socialiste de Venise, Il Giornaletto, du 29 juin 1904, consacre un article, et une caricature, à cette femme, âgée de 80 ans, mère de douze enfants, et qui participe au meeting des grévistes au théâtre Il Ridotto. Au journaliste qui l’interroge elle répond que c’est son fils “fou de ces choses” qui lui a recommandé d’aller au meeting.
-
Convocation par le maire de Murano de deux femmes ayant participé aux manifestations Convocation par le maire de Murano de deux femmes ayant participé aux manifestations : Zuffi Barbara et Rossetto Maddalena appelée Maffeti.
-
Pétition des enfileuses de perles Il ne s’agit clairement pas de signatures autographes, est-ce qu’elles savaient écrire ? On remarquera la répétition des noms, qui mettent en évidence l’importance des liens familiaux dans ce métier. “Les humbles femmes soussignées, enfileuses de conterie, lorsqu'une guerre inconsidérée entre les patrons n'avait pas déprécié les marchandises au point de les vendre au-dessous de leur coût, avaient un prix pour leur travail tel qu'une femme diligente aurait pu gagner honnêtement sa vie seule ou aider efficacement sa famille si elle était mariée, et aurait pu s'estimer suffisamment récompensée pour son labeur [...], mais, à cause de la fatale concurrence entre producteurs, [...] le travail de toute une longue journée d’été qui se prolonge parfois dans la soirée et dans la nuit est payé au maximum 30 ou 35 centimes”
-
Pétition des enfileuses de perles. Il ne s’agit clairement pas de signatures autographes, est-ce qu’elles savaient écrire ? On remarquera la répétition des noms, qui mettent en évidence l’importance des liens familiaux dans ce métier. “Les humbles femmes soussignées, enfileuses de conterie, lorsqu'une guerre inconsidérée entre les patrons n'avait pas déprécié les marchandises au point de les vendre au-dessous de leur coût, avaient un prix pour leur travail tel qu'une femme diligente aurait pu gagner honnêtement sa vie seule ou aider efficacement sa famille si elle était mariée, et aurait pu s'estimer suffisamment récompensée pour son labeur [...], mais, à cause de la fatale concurrence entre producteurs, [...] le travail de toute une longue journée d’été qui se prolonge parfois dans la soirée et dans la nuit est payé au maximum 30 ou 35 centimes”
-
Pétition des enfileuses de perles Il ne s’agit clairement pas de signatures autographes, est-ce qu’elles savaient écrire ? On remarquera la répétition des noms, qui mettent en évidence l’importance des liens familiaux dans ce métier. “Les humbles femmes soussignées, enfileuses de conterie, lorsqu'une guerre inconsidérée entre les patrons n'avait pas déprécié les marchandises au point de les vendre au-dessous de leur coût, avaient un prix pour leur travail tel qu'une femme diligente aurait pu gagner honnêtement sa vie seule ou aider efficacement sa famille si elle était mariée, et aurait pu s'estimer suffisamment récompensée pour son labeur [...], mais, à cause de la fatale concurrence entre producteurs, [...] le travail de toute une longue journée d’été qui se prolonge parfois dans la soirée et dans la nuit est payé au maximum 30 ou 35 centimes”
-
Enfileuses de perles à S. Isepo de Castello Bien que prise quelques années après la photo précédente, on observe que les modalités et les lieux d’enfilage n’ont pas changé. Ces femmes font partie du paysage urbain de Venise et se mélangent aux autres habitants : on note derrière les impiraresse un homme se reposant devant chez lui. On note également dans la main de l’ouvrière de droite un bouquet de perles enfilées.
-
Enfileuses de perles dans les rues de Venise, photo de . Même si les habits et les pantoufles ressemblent à ceux des tableaux des peintres. Des murs ébrechés, du pain posé sur des planches en bois, des visages fermés, ici c’est le travail qui domine la représentation et non le rire et les bavardages.
-
: Lettre de 4 000 ouvrières « Tout d’abord nous nous excusons d’avoir osé écrire, mais ne pouvant pas trouver d’autres moyens pour faire comprendre toute l’angoisse que nous éprouvons, nous osons adresser notre cri désespéré à un cœur puissant et compatissant. Donc, nous sommes environ 4 000 ouvrières en perles, sous la Société de Murano, qui se languit (sic) de faim et de misère, alors que notre travail compensait le chômage du mari, en nourrissant nos enfants, maintenant non seulement la langueur et la tristesse de nos hommes s’ajoute (à) notre désespoir de nous voir impuissantes et abattues à l’excès. Pendant que le cœur pleure, en entendant les enfants crier par la faim !!! Ces accents sont si douloureux qu’ils nous tuent seulement à les entendre, imaginez-vous le chagrin en entendant répéter le mot « faim ». Pour pouvoir mesurer la distance entre le rassasié et l’affamé, il faudrait éprouver ou avoir éprouvé un tel adjectif… À nous, les pauvres, si le travail manque, tout manque, celui-là est notre soutien, et alors ? »
-
Lettre de 4 000 ouvrières « Tout d’abord nous nous excusons d’avoir osé écrire, mais ne pouvant pas trouver d’autres moyens pour faire comprendre toute l’angoisse que nous éprouvons, nous osons adresser notre cri désespéré à un cœur puissant et compatissant. Donc, nous sommes environ 4 000 ouvrières en perles, sous la Société de Murano, qui se languit (sic) de faim et de misère, alors que notre travail compensait le chômage du mari, en nourrissant nos enfants, maintenant non seulement la langueur et la tristesse de nos hommes s’ajoute (à) notre désespoir de nous voir impuissantes et abattues à l’excès. Pendant que le cœur pleure, en entendant les enfants crier par la faim !!! Ces accents sont si douloureux qu’ils nous tuent seulement à les entendre, imaginez-vous le chagrin en entendant répéter le mot « faim ». Pour pouvoir mesurer la distance entre le rassasié et l’affamé, il faudrait éprouver ou avoir éprouvé un tel adjectif… À nous, les pauvres, si le travail manque, tout manque, celui-là est notre soutien, et alors ? »
-
Lettre de 4 000 ouvrières « Tout d’abord nous nous excusons d’avoir osé écrire, mais ne pouvant pas trouver d’autres moyens pour faire comprendre toute l’angoisse que nous éprouvons, nous osons adresser notre cri désespéré à un cœur puissant et compatissant. Donc, nous sommes environ 4 000 ouvrières en perles, sous la Société de Murano, qui se languit (sic) de faim et de misère, alors que notre travail compensait le chômage du mari, en nourrissant nos enfants, maintenant non seulement la langueur et la tristesse de nos hommes s’ajoute (à) notre désespoir de nous voir impuissantes et abattues à l’excès. Pendant que le cœur pleure, en entendant les enfants crier par la faim !!! Ces accents sont si douloureux qu’ils nous tuent seulement à les entendre, imaginez-vous le chagrin en entendant répéter le mot « faim ». Pour pouvoir mesurer la distance entre le rassasié et l’affamé, il faudrait éprouver ou avoir éprouvé un tel adjectif… À nous, les pauvres, si le travail manque, tout manque, celui-là est notre soutien, et alors ? »
-
Cannes pour murrine.
-
Perles Millefiori, Perles de mosaïque, également appelée millefiori : elles sont obtenues en recouvrant la couche de verre, qui se trouve autour du fer (noyau), de nombreuses sections de « murrina ». Pour former une murrina avec des couches concentriques qui se chevauchent, il est nécessaire d'avoir dans le four des creusets contenant du verre tendre de différentes couleurs. On prélève une petite quantité de verre dans le premier creuset à l'aide d'une tige de fer et on la recouvre immédiatement d'une nouvelle quantité de verre provenant d'un second creuset. On peut procéder ainsi en superposant plusieurs couches de couleurs différentes. L'ensemble de ces couches de verre forme un cylindre qui est étiré par les « tiracanna », qui sont toujours des hommes, travaillant dans les usines.
-
Le portail de l’ancienne usine des Conterie et cristallerie à Murano, Un homme souffle le verre et une femme tenant d’une main les aiguilles en éventail et, de l’autre, les fils de perles enfilés
-
Musée du Verre de Murano : livres d’échantillons de perles “a lume”, “murrina” et “conterie” (XXe siècle)
-
Musée du Verre de Murano : livres d’échantillons de perles “a lume”, “murrina” et “conterie” (XXe siècle)
-
Plan de Venise Paroisses où se concentrait le travail à domicile des enfileuses de perles
-
Plan de Venise avec les six « sestieri » et l’île de Murano.
-
Ouvrières en perles à Venise À travers Venise, Paris-Londres, 1883, des femmes de différents âges occupées à cette même activité. Le sourire de certaines et le mouvement présent dans cette image amène à penser qu’elles ont été saisies lors d’un moment de joie. Cela n’échappe pas aux auteurs de la Revue Chrétienne qui en 1879 écrivent à propos de l’eau-forte de Cecil Van Haanen dont est tirée cette gravure : “Quelles vives et charmantes filles que ses Enfileuses de perles de Venise ! On entend leur pétulant caquetage! Et quelle jolie harmonie de couleur fait le débraillé de leur costumes bigarrés.” Par conséquent, plus que des ouvrières, les enfileuses de perles vénitiennes, apparaissent comme de vives et charmantes filles qui caquètent et non comme des femmes qui travaillent.
-
Statuts des miroitiers, Article 9 concernant directement les femmes, . La corporation des miroitiers était à l'origine unie aux merciers jusqu'en 1569 mais ils avaient des règles autonomes dès 1564. Les miroitiers exerçaient leur activité de dévotion et de charité dans l'église des Saints Philippe et Jacques, dans le sestiere de Castello, et étaient sous la protection de Saint Étienne. Les mariegole 70 (entre 1567 et 1569), 224 (1570), 225 (entre 1667 et 1671), 226 (1736-1794) et 35 (1744) ont également été produites par ce même corps de métier.
-
Enfileuses de perles Les femmes sont assises devant leurs maisons, les perles à enfiler sont dans la sessola (outil en bois creux permettant de collecter les perles). Il s’agit là de la dernière étape de production des conterie. Comme dans l’image précédente, les femmes sont jeunes et jolies mais ici les cheveux d’un “blond vénitien” renvoient à l’image stéréotypée des vénitiennes dans es tableaux d’un Dürer ou d’un Véronèse. Sur les épaules de la première femme, le typique châle noir.
-
Trieuses de cannes de verre Première étape dans le processus de production des conterie, les femmes devaient trier les cannes de verre servant ensuite à la fabrication des perles. Dans un atelier au rez-de-chaussée, vide et mal éclairé, travaillent des jeunes femmes, et peut-être – au milieu- une petite fille. La représentation est assez réaliste, sans concession au folklore et à l’exotisme.